Le manque d'ingénieurs et de développeurs d'applications mobiles rend difficile le recrutement de talents par les employeurs. Cependant, ce n'est qu'une partie de l'histoire.

Le vivier de développeurs mobiles fiables se réduit, et il devient évident que les employeurs ont de plus en plus de mal à passer au crible le bassin d'emploi pour trouver des personnes qualifiées. Il existe un grand nombre de catégories dans lesquelles les développeurs peuvent perdre la considération de l'employeur pour un projet, mais il y en a cinq en particulier qui se produisent le plus fréquemment :

• Manque d'expériences
• Manque de compétences techniques
• Manque de compétences générales
• Manque d'éducation formelle
• Exigences salariales élevées

Plus ces problèmes sont fréquents, plus il est difficile pour les employeurs de trouver le développeur de logiciels qui répond à leurs besoins.

Il a fallu du temps pour faire le rapprochement, mais la réponse était évidente. Quatre des dix mots-clés à la croissance la plus rapide suivis par Indeed.com concernent les talents de développeurs mobiles (*HTML5, iOS, Android, Mobile Apps*), et les quatre mots-clés figurent dans le top 5.

Ce problème ne se limite pas à l’industrie technologique. Les entreprises, qu’il s’agisse du retail, de la santé ou de l’hôtellerie, voient le mobile augmenter dans leur utilisation et leurs revenus (plus de 40% des ventes proviennent du mobile pour certains retailers). Malgré cela, de nombreuses grandes entreprises, comptant plusieurs milliers d’employés et dont un pourcentage important (>20%) de l’activité provient du mobile, n’ont qu’un seul ingénieur iOS et/ou un seul ingénieur Android.

Dans le retail et les services, SaaS en particulier, la pénurie frappe très durement iOS. En effet, jusqu’à présent, c’est sous iOS que la plupart des secteurs enregistrent une croissance et des revenus (pour certains retailers, 90% des revenus mobiles proviennent des appareils iOS). Ces secteurs ont tendance à privilégier les applications natives - les conversions de ventes dépendent de temps de chargement rapide et d’un rendu d’image rapide pour une interface utilisateur fluide. Pour ce type de performance, le natif l’emporte toujours sur la plupart des technologies multiplateformes, y compris le HTML5.

Les entreprises s’adaptent de trois manières principales :

Des sociétés comme Branding Brand ont fait un excellent travail en comblant cette pénurie. Au cours des deux dernières années, elles ont accumulé une liste de clients de premier ordre, dont Sephora, Costco et Ralph Lauren. En outre, tout un écosystème de sociétés de backend-as-a-service (comme Parse, qui a publié plus de 100 000 applications) et de frameworks de développement d’applications (comme PhoneGap et Appcelerator) a contribué à atténuer cette tendance. Les récentes stories de Parse (vers Facebook) et de PhoneGap (vers Adobe) confirment que même les grandes entreprises considèrent qu’il s’agit d’un espace à privilégier.

Les récentes stories de Parse (vers Facebook) et de PhoneGap (vers Adobe) confirment que même les grandes entreprises considèrent qu’il s’agit d’un espace à privilégier.

Certaines entreprises ne disposant d’aucun développeur iOS ou Android natif optent plutôt pour une expérience web mobile très aboutie, et certaines ont obtenu d’excellents résultats. Cela contribue à la croissance massive de la demande en technologies web dont HTML5. Cela étant dit, toutes les personnes avec lesquelles nous avons discuté, qu’il s’agisse d’un gestionnaire de projet mobile dans une grande entreprise ou d’un fondateur de startup, ont exprimé un vif intérêt pour l’intégration de talents en développement natif. Ils ne trouvent tout simplement pas assez de développeurs pour répondre à leurs besoins.

Les solutions no-code ont commencé à infiltrer une variété d’entreprises, des startups aux ESN, étant donné que des interfaces conviviales avec un code pré-écrit facilitent le processus de développement mobile. Des outils tels que Ycode ou Screendy [Solution Marocaine] permettent d’accélérer les objectifs de l’entreprise et de permettre aux non-programmeurs de créer des applications mobiles ou des sites web mobiles.

Le no-code est une alternative à l’approche traditionnelle du développement mobile. Au lieu de laisser les professionnels passer des heures à écrire du code, les non-techniques peuvent participer au processus en assemblant l’application à l’aide des éléments prédéfinis via une interface conviviale. Les produits no-code fonctionnent en fournissant une couche visuelle au-dessus du code. Si des modifications sont apportées dans l’éditeur visuel, elles sont reflétées dans les lignes de code respectives en arrière-plan.

La demande d’applications (bien développées) ne cesse de croître. À terme, il y aura plus de 5 milliards de smartphones en circulation (voire plus si l'on inclut les tablettes), contre 1 milliard auparavant. Le nombre d’utilisateurs auxquels une entreprise peut avoir accès va être multiplié par 5 au cours de la prochaine décennie - l’offre de développeurs mobiles va-t-elle suivre ?